Suivez-nous!


Festin de pirates : Journal de bord Destination-Terre

À l’époque de la piraterie, les occasions se faisaient rares où les pirates, occupés à piller les navires des Antilles jusqu’à Madagascar, pouvaient s’octroyer le plaisir de se cuisiner de véritables festins. En mer, les conditions de vie étaient exécrables et la nourriture qui croupissait au fond des cales étaient bien souvent infectes ou contaminée par de la vermine. Mais lorsqu’ils s’emparaient d’un navire marchand bien approvisionné en denrée de toute sorte, ils n’avaient qu’une idée en tête : faire la fête et s’en mettre plein la panse.

Selon le livre Pirates et Flibustiers de Douglas Botting, ils affectionnaient particulièrement un plat appelé Salmigondis. Ce nom serait une déformation du mot salemine, qui signifie en ancien français bien salé ou bien relevé. Voici donc, pour vous, la recette dans son intégralité :

Tout d’abord, le pirate-cuisinier faisait rôtir les aliments suivants : poisson, porc, poulet, bœuf salé, jambon, viande de tortue, canard et pigeon. Et ensuite il les coupait en morceaux. Ne me demandez pas pourquoi, je l’ignore. Ici, on fait souvent le contraire… Bref.

Ces viandes étaient ensuite marinées dans un baril de vin rouge bien épicé, auquel on ajoutait du chou, des anchois, du hareng salé, des mangues, des œufs durs, des cœurs de palmier, des oignons, des olives et du raisin. On assaisonnait ensuite avec de l’ail, du sel, du poivre, de la moutarde, de l’huile et du vinaigre. Et comme si ce n’était pas assez, on servait le plat avec de la bonne bière de pirate et du rhum… Vous avez déjà songé à quoi pouvait bien ressembler l’haleine d’un pirate. Ça donne une bonne idée…

L’idée m’est venue ce matin de reproduire cette recette en y ajoutant toutefois quelques variantes. Voici ce que ça donne :

(Veuillez prendre note que je couperai le tout en morceau avant de faire rôtir)

Poisson (de la truite), porc, poulet (des poitrines), des cubes de bœuf, du jambon, viande de tortue (à moins d’aller en acheter 2 ou 3 à l’animalerie!!!). Pour ce qui est du canard et du pigeon, je vais m’abstenir. Je remplacerai les volatiles par de la perdrix. Pourquoi pas!

Je ferai ensuite mariner toute cette viande durant environ 24 heures dans une bonne quantité de vin rouge. Je ne mettrai pas de chou (pourquoi en mettre d’ailleurs?) mais je ne lésinerai pas sur les anchois. J’ajouterai du hareng (pas salé mais fumé plutôt), des mangues, des cœurs de palmier (en conserve) des oignons, des olives, du raisin, de l’ail, du sel (mais pas trop), du poivre, de la moutarde, de l’huile et du vinaigre.

Même s’il ne s’agit pas de la recette originale, je suis persuadé que la saveur de base se rapprochera du produit final tant apprécié par les pirates. Il ne restera qu’à déboucher une bonne bière froide pour accompagner le tout. Par la même occasion, peut-être pourrions-nous en profiter pour vider le fond de rhum brun aux épices Captain Morgan qui traine depuis trop longtemps dans l’armoire.

écrit par Yves

2 commentaires:

  1. Une paëlla à la Johnny Depp! Je suis certaine que ça va être un succès!

    RépondreSupprimer
  2. Ou encore une ratatouille moderne! J'ai hâte de lire les résultats de cette recette!

    RépondreSupprimer

Exprimez-vous!