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À la rencontre de l'autre

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Pourquoi voyager? Pour découvrir, pour apprendre, pour apprécier la différence, les raisons sont nombreuses. Certains voyagent pour fuir leur quotidien, d'autres au contraire voyagent pour enrichir leur vie. Je fais partie de cette 2e catégorie.

Il y a aussi la façon de voyager: façon touriste en plan tout inclus, en routard sac au dos, en camping-car, à vélo, en voilier. Certains chercheront le confort, d'autres le dépaysement total, d'autres encore sortiront des sentiers battus sans pour autant sacrifier un minimum de bien-être.

On dit aussi que pour vraiment voyager, être considéré comme un vrai baroudeur, il faut partir en autonomie, sac au dos. Que de cette façon, on sera plus près des locaux, plus enclins à partager le quotidien et à communiquer avec eux.

Permettez-moi de ne pas être d'accord.

Ce qui fait la différence entre un voyageur qui aura un contact privilégié avec les locaux, d'un voyageur qui se trouvera "isolé" parmi la population, n'a rien à voir avec la façon de voyager. C'est la personnalité du voyageur qui fera toute la différence.

Un sourire donne même la chance de rencontrer des membres de l'escouade anti-bombe le matin des Oscars!


Il y a quelques années, je suis allée faire du bénévolat dans un orphelinat du bidonville de Mexico. À tous les jours, je prenais mes repas avec la vendeuse de tortillas du coin, je parlais et vivais avec les habitants du quartier, je m'imprégnais du quotidien des mexicains de la rue. Par contre, le soir, je couchais chez un membre de l'Alliance Française dans un quartier disons plus "sécurisé". Pourquoi? Pour une question de sécurité physique. Déjà, à cette époque, les statistiques donnaient froid dans le dos: 1 meurtre toutes les 18 minutes à Mexico! Aucun problème à partager le quotidien des locaux mais pas au risque de ma vie. Cela fait-il de moi une "fausse voyageuse"? Je ne voyage pas sac au dos (bien que mes bagages se résument souvent à un sac ou une petite valise) mais j'aime les gens, j'aime discuter, goûter, rire, chanter, marcher et tout ça, je le fais avec les gens.

Je l'ai fait à Mexico, au Costa Rica, en Afrique; je le ferai dans moins de 3 mois à Cuba. Yves et moi l'avons même fait à Los Angeles! Paradis de l'individualisme, nous avons quand même créer des contacts avec les gens de l'endroit, du jeune surfeur blondinet de 8 ans en passant par le vendeur de sculptures de métal, le propriétaire de voilier et la jeune fille venue assister aux Oscars!

Comme vous tous, je virevolte d’un blog de voyage à l’autre et je constate que tous les voyageurs qui vont à la rencontre de l’autre sont ceux et celles qui témoignent d’une grande ouverture d’esprit, de tolérance, de curiosité et d’empathie.

Non, ce n'est pas le sac à dos ou le vélo ou l'autonomie ni même l'endroit qui fait de quelqu'un un vrai voyageur, ou qui fera que cette personne ira à la rencontre de l'autre.

C'est son humanité.

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13 commentaires:

  1. Bravo, c'est si vrai ! Un pied de nez à tous les clichés ;-)
    Ce devrait être un des fondements du voyage: aller vers l'autre, lorsque la vie de tous les jours nous fait oublier cette richesse...

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  2. Oui, c'est vrai! J'aime beaucoup votre aventure, j'admire votre liberte. Je veux immigrer au Quebec, parce que j'aime les espaces larges et la vie riche en sentiments, les peisages et les gens diverses.

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  3. Salut Mariana et merci pour ta visite et ton commentaire.

    Le Québec est un bel endroit où vivre, ça ne fait aucun doute. Et outre le coût de la vie élevé et les hivers très rigoureux, les gens s'y sentent très bien. Beaucoup d'espaces, de forêts, de lacs, de nature. Au fait, tu habites la Roumanie?

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  4. "Non, ce n'est pas le sac à dos ou le vélo ou l'autonomie ni même l'endroit qui fait de quelqu'un un vrai voyageur, ou qui fera que cette personne ira à la rencontre de l'autre."

    C'est si joliment dit !

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  5. @Piotr Je me sentais en verve hier! Sérieusement, tu n'es pas d'accord? Comme on dit par chez nous, ce n'est pas l'habit qui fait le moine; en un mot, qu'on soit ici chez nous ou ailleurs sur la planète, il faut être soi-même, être authentique, pour bien communiquer avec l'autre. Peu importe ton look, ton accent, ton passé, si tu vas vers l'autre, si tu lui démontres de l'intérêt, il t'accueillera.
    (bon, voilà que je philosophe maintenant!)
    à plus!

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  6. L'authenticite, le fait de se montrer soit avec ses defauts et ses qualites, oui, tu as parfaitement raison, c'est ce qui permet de faire de vrais rencontres et de creer de vrais liens !

    Bon, il va vraiment falloir que je vous trouver un moyen pour s'abonner aux commentaires :P

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  7. Ah, que ça fait du bien de lire ça ! J'en ai tellement marre de ce culte du routard barbu qui part seul avec un slip de rechange et un couteau, qui marche pieds nus et ne se lave pas !
    Je ne me vois pas, pour l'instant, partir autrement qu'en indépendant et en sac à dos, mais mon humeur du jour a plus d'influence sur mes rencontres que ma note d'hôtel...

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  8. Difficile de ne pas être d'accord avec toi Martine!Tout est dans l'état d'esprit!

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  9. @Oreille
    T'as raison,l'image du film Into the wild adapté d'un roman de Kérouac est encore très présente: jeune, sans le sou ou presque, maigre, sale, etc... Et pourtant! Le routard moderne est tout sauf ça!
    Je crois que nos blogs et sites respectifs (le tien, le nôtre et les autres) démystifient enfin le grand voyageur et c'est tant mieux!

    @Fabrice
    L'état d'esprit est vraiment la clé! Et le sourire aussi!

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  10. En tout domaine, les gens s'accrochent à des jugements simples basés sur des signes faciles à voir, cela leur économise une réflexion fatiguante sur la profondeur des choses. Le domaine du voyage est très beau mais draine aussi beaucoup de fantasmes, ce qui produit des raccourcis un peu bêtes, comme ceux que vous fustigez ici. C'est agréable de voir des gens réfléchir vraiment et regarder le fond de la vie. :)

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  11. @Matt
    C'est vrai que les gens ont le jugement facile, surtout face à l'étranger, face aux autres cultures et coutumes. Je trouve ça vraiment dommage et parfois, pathétique, car ça démontre vraiment que l'humain est souvent moins ouvert, moins tolérant qu'il ne le laisse croire. Et cela vaut particulièrement pour les gens des pays dits civilisés... hum, en voyage, les habitants d'ailleurs ont beaucoup à nous apprendre...
    Il faut effectivement aller au-delà des apparences, des idées reçues, des stéréotypes pour s'imprégner de l'autre.
    Tu as raison, réfléchir demande un effort que la majorité n'est pas toujours prête à faire, ça dérange, ça oblige à une certaine introspection et les gens n'aiment pas se voir dans le miroir.

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  12. Salut Martine,
    Je suis un petit nouveau qui vient juste de découvrir cette grande richesse de lecture qui est votre BLOG. J'aimerais ajouter le jeune Christopher MacCandless que tu fais allusion dans "Into the wild" a même réalisé à la fin lorsqu'il n'y avait plus aucune issue à son sort, que le contact humain était essentiel à l'être humain. Il a écrit dans son précieux livre cette citation qui résume bien le manque qui le grugeait. En voici l'énoncé : «Le bonheur n'existe vraiment que s'il est partagé».
    PetBoss ;-)

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    1. En ce qui concerne le voyage c'est d'autant plus vrai. Peu importe la destination, s'il n'y a pas d'échange, vaut mieux rester à la maison.

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