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Souvenir de voyage: sur la piste du maitre de l’horreur

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Stephen King: ça vous dit quelque chose? Bien sûr que oui. Mais pour tous ceux qui l’ignorent encore, il s’agit de l’écrivain d’horreur le plus prolifique de sa génération. Sans compter que bons nombres de ses romans ont été adapté à l’écran. Carrie, Shinning, Brume, Misery, pour ne citer que ceux-là. Vous voyez maintenant de qui je veux parler?

Difficile d’y croire, mais la demeure de Stephen King n’est qu’à 6 heures de route de la nôtre... Rien qu’à y penser, ça donne presque des frissons. J’avais reçu cette information il y a très longtemps déjà mais jamais encore je n’avais ressenti le besoin de vérifier. Jusqu’au jour où Martine et moi, au cours d’un voyage à Bar Harbor, avons décidé de faire un crochet par Bangor, dans l’état du Maine.

Pour vous donner une idée de l’endroit où nous demeurons par rapport aux États-Unis (en voiture) voici quelques chiffres:

-à 1h30 de la frontière américaine (état de New-York)
-à 2h00 de la frontière américaine (état du Maine)
-à 6h00 de Bangor (demeure de Stephen King)
-à 7h00 des Grands Lacs (Canada et USA)
-à 8h00 de New-York
-à 14h00 de Chicago
-à 24h00 de Miami (Floride)

Au premier coup d’oeil, Bangor n’est pas la plus belle ville (ni la plus attrayante) des États-Unis. Industries, manufactures, vieux quartiers. On est loin, au propre comme au figuré, d’une ville comme Beverley Hills par exemple, véritable repaires de célébrités. La preuve que l’auteur, malgré le succès et les millions qui lui pleuvent dessus, est resté très terre à terre et accessible pour les gens du coin. Stephen King est un local et il se fond dans la masse même si au départ, j’aurais crû le contraire. «C’est un p’tit gars de chez nous, comme nous l’ont dit certains habitants de Bangor. Un type ordinaire quoi!»

Si certains citadins de Bangor sont réticents à donner des infos concernant l’endroit où habite leur vedette locale (ce qui en soi est un comportement louable pour garder les curieux à bonne distance) d’autres n’hésitent pas à presque vous y conduire avec le sourire. Voici donc la nuance dans le dialogue:

Version 1

-C’est vrai que Stephen King habite ici, à Bangor?
-Ouais. Mais n’insistez pas, je ne vous le dirai pas.

Version 2

-C’est vrai que Stephen King habite ici, à Bangor?
-Très vrai! Tout droit sur 500 mètres, à gauche au premier feu de circulation, c’est la troisième maison sur la gauche. Une maison rouge. Vous ne pouvez pas la manquer, il y a des gargouilles sur la clôture de fer forgé!

Et nous y sommes arrivés. Pile dessus. 500 mètres, premier feu de circulation à gauche, troisième maison à gauche, rouge avec des gargouilles. Ça nous a fait un drôle d’effet. Tellement que nous avons passé tout droit sans s’arrêter, histoire de ne pas nous faire remarquer. L’idée de simuler une panne moteur devant sa porte m’a traversé l’esprit mais j’ai laissé tombé.

Nous sommes revenus sur les lieux en soirée, à pied cette fois, et avons pu observer l’immense façade de la maison du maitre de l’horreur. Lorsqu’éclairé par la lune, l’endroit a quelque chose de sombre et de lugubre. Comme si tout était surdimensionné. Une impression pas trop rassurante en fait. Toutes lumière éteintes (sauf une dans la tourelle côté est) nous fit penser que c’était sûrement de cet endroit que les histoires d’horreurs de Stephen King prenaient vie. Enfin. C’est ce que nous pensions jusqu’à ce que le jardinier de Monsieur King s’approche de la clôture de fer, le visage à peine visible bien dissimulé sous sa casquette.

-Monsieur King est là? Lui ai-je demandé bêtement comme s’il allait me répondre: bien sûr! Il vous attend! Entrez donc!
-Pas de chance pour vous. Stephen est en Floride pour de la promo. D’où venez-vous?
-Du Canada. Un petit voyage vers Bar Harbor en fait. Nous avons fait un petit détour par ici, histoire de voir si...
-Si c’était vrai? Ça l’est. Vous êtes au bon endroit.
-Il doit y avoir beaucoup de curieux qui passe sur cette rue...
-Comme vous? Non. Vous avez été respectueux et vous avez gardé vos distances. Mais ce n’est pas toujours le cas. Certains tentent même de grimper par dessus la clôture ne serait-ce que pour lui voir le bout du nez. D’autres volent carrément ses ordures. Vous imaginez! Ses ordures!

Notre seconde journée à Bangor nous permettra d’apprendre que Stephen King se rend à chaque matin à l’épicerie du coin acheter le New-York Times, qu’il visite régulièrement le Betts Bookstore, une librairie à un coin de rue de chez lui et qui vend exclusivement ses ouvrages et autres pièces de collection, qu’il a fait construire derrière sa maison un stade de baseball de plusieurs millions de dollars pour les jeunes de Bangor et les environs -le vieux stade de la ville ne disposant pas de lumières pour jouer en soirée. Il assiste même régulièrement aux matchs, un sentier en forêt relie sa propriété au terrain de balle... En bref, les chances de croiser Stephen King sous le clair de lune sont excellentes si vous passez par Bangor et aimez le baseball. Et avec un peu de chance, il vous fera peut-être la conversation.

De notre côté, nous aurons peut-être la chance de le rencontrer une prochaine fois. D’ailleurs, nous avons déjà lancé quelques perches pour 2012 (lorsque nous serons aux USA) par l’intermédiaire de l’agent de son agent. Ce ne sera sûrement pas facile, mais qui risque rien n’a rien.

La maison de Stephen King.  Photo prise à partir de notre voiture.

10 commentaires:

  1. Wouah ! Topissime ! C'est ma soeur qui serait excitée d'être là, en bonne fan qui a lu tous ses livres ! J'espère que vous pourrez le rencontrer !

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  2. @ Marjorie: les chances sont bonnes de rencontrer SK en 2012. Nous travaillons fort présentement pour réussir le coup. Reste à savoir si tout ça va fonctionner. On se croise les doigts. Ce n'est pas que je sois un inconditionnel de cet auteur, mais l'homme me fascine. Et il sera intéressant de voir s'il est aussi près des gens que l'on dit. Et pour ce qui est de ta soeur, si tout ça fonctionne, je demanderai pour elle un autographe si possible. Tu me le feras penser d'ici là. A+

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  3. Dommage que la photo soit minuscule.

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  4. @ Lorraine: je sais. Cette photo fut prise avec un appareil jetable, puis scannée par la suite. Mais je voulais avant tout respecter l'endroit et ne pas me pointer directement devant la maison pour prendre des clichés. Les prochaines seront meilleures!!!

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  5. Bah pour les cliches, vous aurez pu demander au jardinier si c'est gênant ! Stephen King... ça c'est une personne qui garde les pieds sur Terre !

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  6. Je sens un peu d'ironie dans ton commentaire, Piotr! Enfin, j'aurais tendance à dire que les personnages de SK gardent plutôt les pieds... sous terre.

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  7. Merci Yves, je tâcherai de te rappeler cette gentille offre de dédicace le moment venu ;-)

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  8. Même pas Yves... ou alors inconsciemment ^^

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  9. Pas mal cette photo de la maison de Stephen King et ton aventure

    Je t'invite à découvrir d'autres photos du Maine de Stephen King :
    http://club-stephenking.fr/64-bangor-le-maine-de-stephen-king

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  10. Salut Stephen et merci pour ton commentaire! En fait, la photo est plutôt petite mais il y a une raison. Si nous voulons obtenir notre rencontre privée et prévue en 2012, il nous faut faire certaines concessions jusque-là.

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