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C'est ma journée de crise!


Le visage d'une femme impatiente!

Je suis quelqu'un de relativement calme, zen, posée.  Mais il m'arrive parfois de lâcher mon fou et même, de péter ma coche.  C'est aujourd'hui que ça se passe...  C'est ma journée de crise!

#/?%&*>/# (censuré)!!  Je n'en peux plus!  L'attente est insupportable!  Dans 3 jours, le compte à rebours sera à 365 jours!  Un an!  12 mois avant le grand départ!  C'est trop long!







Je sais, nous avons besoin de cette dernière année pour tout régler avant de partir.  N'oubliez pas, nous avons une maison et des voitures à vendre, deux enfants presque adultes à "stabiliser", un job à terminer et un autre à préparer pour la route, des dettes à payer, des objets à entreposer et d'autres à jeter, vendre ou donner, ...  Donc, une année de préparation ne sera pas de trop.  Et pourtant...

Je veux partir là, tout de suite!  Maintenant!

D'où me vient cette impatience?  Ce matin, en me réveillant, j'ai eu quelques pistes de réflexion à ce sujet et, selon moi, mon impatience vient, entre autres, de la belle saison.  Comment rester sur place alors que c'est le temps des vacances et que l'on voit les gens autour de soi partir pour quelques jours, quelques semaines?!  Je reviens moi-même de vacance et le retour à la réalité est encore difficile.  Mon autre piste de réflexion est la suivante: mon impatience est directement liée à vous, blogueurs sur les voyages (et je nous inclus dans le lot!)!!

Oui, oui, si j'ai si hâte de partir, c'est de votre faute! 

Vous me parlez de Bali, de Colombie, de Londres, de la Pologne, de la Suède, de l'Argentine, des USA, de la Thaïlande; vous me montrez des paysages fabuleux, des visages fiers; vous me présentez des cultures à l'architecture colossale, à l'histoire mythique, avec des légendes, des moeurs et des valeurs qui sont ancrées profondément dans leur quotidien et que nous avons perdues; vous me parlez d'expériences que je doute un jour avoir la chance de vivre tant le temps me permet suspendu...

Vous me permettez de voir mais j'en envie de toucher, de goûter, de sentir!

Oh, n'allez pas croire que je vous envie; bientôt, ce sera mon tour.  Je suis impatiente, c'est tout.  Non, ce n'est pas de l'envie ni même de la jalousie.  Au contraire, en quelque sorte, je vous remercie car vous me permettez de rêver et sans le rêve, notre projet n'aurait plus de sens.  Mais c'est dur de maintenir le rêve quand la réalité nous empoigne à chaque matin.

J'appréhende cette dernière année, ce dernier droit, non pas pour le travail à faire avant de partir, mais à cause de l'attente.  Mon corps est toujours ici mais ma tête est loin, très loin déjà.  Je regarde et je lis vos histoires et je me vois là-bas.

Je me vois suivre des cours de plongée avec le Pirate de Nowmadnow; je me vois aider la famille à embouteiller le saké comme Tête de chat l'a fait; je me vois marcher dans les rues de Buenos Aires comme Chris, notre Mediareporter; je me vois arpenter les ruelles de Carthage comme Fabrice ou assister à la Gay Pride à Londres comme Voyages et vagabondages; je me vois arriver en Suède pour un week-end comme Piotr; je me vois filmer la côte ouest, San Francisco comme l'a fait Oreille; je me vois même en campagne sous un saule comme Mawoui; je me vois partout où vous êtes et j'en trépigne d'impatience!

Est-ce à dire que vous avez atteint votre pari, celui de faire rêver vos lecteurs mais surtout, celui de leur prouver qu'eux aussi pouvait le faire?  Je crois que oui, et c'est tout à votre honneur.  Prenez Pageau par exemple, un québécois qui a quitté son job il y a environ 3 mois et qui partira pour son tour du monde en novembre.  Il a osé, lui aussi.  Nous osons, nous aussi, mais dans un an seulement...  Imaginez, encore un hiver québécois à traverser... Arghhh!!!

Ce qui me tient, ce qui calme mon impatience est que peut-être, au cours de la prochaine année, nous aurons l'occasion de nous rencontrer, de nous parler, de partager nos expériences et de s'encourager à poursuivre cette vie que nous avons choisie.  De vive voix.  Cette vie que nous avons choisie, car oui, c'est un choix.

Nous avons choisi la liberté et c'est peut-être ça finalement la cause de mon impatience: il me tarde d'être libre... 

Enfin, libre est un bien grand mot.  Car je ne cesse de remanier notre itinéraire, de faire des listes, de planifier, de créer des calendriers, de m'imposer des balises quoi!  Je dois apprendre à laisser un peu de place à l'imprévu, aux surprises.  J'ai un côté très organisé, très méthodique et je ne peux m'empêcher de vouloir penser à tout, de bien préparer notre nouvelle vie de crainte de tout rater!  Et pourtant, si je laisse la vie me porter, cette nouvelle vie sera tout sauf ratée.  C'est ce que vous faites, non?  Vous vous laissez porter par les événements et par ce que chaque journée vous apporter de nouveautés et votre vie se passe bien, non?

Allez, je m'encourage, un jour à la fois...

Noooon!  365 jours, c'est trop long!  Je veux partir maintenant, tout de suite!

(bon, je crois que ça va aller, la crise est  passée...)

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11 commentaires:

  1. Bonjour, un an c'est court et long à la fois comme tu l'as si bien expliqué. Bonne préparation et nous avons bien hâte de suivre votre trajet au USA, une destination prévu pour notre prochain projet.
    Maryse et Dany

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  2. "Je ne vois pas les jours qui passent ni les années, mais je me souviens très biens des lieux, des visages et des rires de ceux qui ont croisé mon chemin. "

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  3. Ha que je comprends, je suis pareille! Très bel article et merci pour le clin do'eil! Ca va passer vite, même si de temps en temps le temps sera long long...
    Je compte déjà aussi les jours et pourtant, je ne partirai pas avant plus de deux ans... Bon courage et en attendant on se retrouvera sur nos blogs respectifs pour papoter!

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  4. Pourtant, ce matin, quand j'ai quitté la maison, Martine ne semblait pas en crise!?!?!?

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  5. J'adore cet article. J'adore ; et j'over-adore le commentaire du pauvre Yves qui va retrouver sa femme en pétard quand il va revenir chez lui ! Merci pour les citations et surtout, courage - patience ! Et chaque fois que tu exploses ton pétard comme aujourd'hui, rappelle toi que ces journées, cette année de préparation, ce sont à la fois les moments les plus durs et les plus excitants que vous aurez à vivre. Parce que, une fois sur la route, vous repenserez souvent à : ces gens qui croyaient en vous dès le départ. Ceux qui n'y croyaient pas et à qui vous pourrez tirer la langue. A vos enfants, fiers et déjà grands. A vos derniers jours dans la maison. Et lorsque vous réaliserez tout ce que vous pouvez dorénavant faire sur la route, vous repenserez avec nostalgie à ces 368 jours :) !!!

    Couraaaaage ! C'est bientôt !

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  6. Oh ! Je te sens trépigner d'impatience ! Ça me fait sourire, je me sens exactement comme ça présentement.

    Ton billet m'a fait immédiatement penser à deux trucs. Cette phrase d'André Gide :

    "Il m'est égal de lire que les sables des plages sont chauds, je veux que mes pieds nus le sentent."

    Sentir. Goûter. Toucher.
    Et à une superbe chanson de Reggiani qui se nomme "Le temps qui reste".

    "Mais c'est dur de maintenir le rêve quand la réalité nous empoigne à chaque matin". Elle est belle cette phrase. Et bien juste.

    Mais vous n'êtes pas justement en train de la transformer peu à peu cette réalité ? Pour que le rêve ne soit justement pas qu'à l'état de rêve, ni un vague fragment d'une vie, mais bien un projet au long cours qui s'y confond ?

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  7. Eh bien, pour le côté impatience dûe aux départs en vacances ; dis-toi que dans l'hémisphère Sud c'est l'hiver et que dans certains endroits (Pérou?), il fait(pour le moment hihihihih) un froid de canard, et un vent à décorner les boeufs.

    Ca viendra bien assez vite, et comme tu l'as si bien dit, il est nécessaire, dans votre cas surtout, de prendre le temps de traiter toute la logistique (vente, boulot etc ...).

    Ca vient ça vient.

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  8. En effet, Yves a eu une petite surprise à son arrivée... Je suis comme ça, que voulez-vous!
    Honnêtement, je trouve ça vraiment difficile, l'attente.
    Vos bons mots et vos encouragements m'ont fait un énorme bien hier soir, je vous l'assure.
    Quand ça fait des années que tu fais le même rêve récurrent (partir) et que maintenant, il est à portée de mains, bien réel, l'impatience se manifeste ouvertement, sans censure. Avant, on rêvait justement, aujourd'hui on prépare concrètement et ça, ça demande beaucoup d'énergie mais je sais que ça en vaudra la peine et je ne regrette pas notre choix, au contraire!
    J'ai tellement hâte!!!

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  9. La préparation du voyage, fait déjà parti du voyage. Savourez chaque moment, même ceux là ! ;-)

    P.S : Je suis donc dans la liste des fautifs ? J'assume à 100% !

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  10. @Sandro: tout a fait! Mais on pourrait aussi dire qu'il s'agit d'une liste d'inspiration... A+

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  11. Désolée pour le temps de réponses, j'étais débordée!
    @Dany et Maryse: J'espère que nos préparatifs et autres vous aideront dans vos propres préparatifs pour les USA!
    @Piotr: tout à fait vrai!
    @Lucie: ouah! 2 ans, je ne serais pas capable d'attendre aussi longtemps, un an me suffit amplement!!!!
    @Chris: Yves était en effet très surpris...
    @Mawoui: j'aime beaucoup ton expression, une vague de fond... C'est vrai, c'est comme une déferlante, les émotions et tout...
    @Mathias: je sais que nous avons besoin de ce temps mais bon dieu que c'est long...!

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