Tout est prêt pour un prochain départ! Les réservoirs d’essence et d’eau potable
sont pleins, Bob a été nettoyé du museau jusqu’à la queue et l’aspirateur passé
partout. L’itinéraire est tracé, le gps
est prêt, le congélateur déborde de nourriture préparée à l’avance. Lulu est sanglée sur son divan et le compteur
est à zéro. Direction la Pennsylvanie et
l’Ohio pour une incursion au cœur du pays Amish.
Le trajet représente environ 1200 kilomètres, que
nous ferons sur 2 ou 3 jours. Un peu
plus si une fois sur la route, nous rencontrons des points dignes d’intérêt et
des beautés incontournables. Mais pour
ma part j’ai des appréhensions. Pas au
niveau de la route bien sûr ni sur le fait de voyager vers l’inconnu. Ce qui m’inquiète, ce sont les Amish. J’ai peur qu’ils ne soient pas à la hauteur
de leur réputation. En gros, j’ai peur
d’être déçu.
S’il n’avait été que de moi, je ne crois pas que
j’aurais mis le cap sur cette destination.
Mais Martine y tenait depuis longtemps.
C’est le genre de chose qu’elle aime.
Alors on verra bien si elle avait raison ou pas de me traîner jusque-là.
Les Amish vivent semble-t-il à l’opposé de la vie
moderne. Ce sont des agriculteurs pour
la plupart et ils refusent toute technologie.
Pas d’électricité, pas d’internet, pas de téléphone cellulaire. Rien.
On fait tout à la main et on s’entraide, à ce qu’il parait. Bien hâte de voir ça.
La croyance populaire veut aussi que les Amish sont
des gens très accueillants. Dans notre
formule à nous, ça ressemble un peu à « on débarque chez eux et on
stationne notre véhicule récréatif derrière la grange ». On discute de tout et de rien, on se lie
d’amitié, on se paie du bon temps et on donne un coup de main sur la ferme. Peut-être même qu’on fera du pain que l’on
cuira ensuite dans un vieux four à bois.
Dans le genre La petite maison dans la prairie, mais en plus
moderne. Enfin, dans ma tête ça
ressemble à ça. Mais dans ma tête y’a
aussi plein de choses qui ressemblent à plein de choses. Alors…
Mes appréhensions viennent de quelques courriels
échangés avec l’office du tourisme de la Pennsylvanie. Rien de moins. Parce que les Amish attirent le
tourisme. 11 millions de touristes par
année pour être plus précis. Et qui dit
touristes dit argent évidemment. Et c’est
là que mes appréhensions prennent toutes leur sens.
Parce que souvent, quand un office de quelque chose
se met le nez dans la cuisine, tout dérape.
Et pas toujours pour le mieux.
Mais j’espère seulement me tromper.
J’espère avoir tort sur toute la ligne.
J’espère même créer des liens d’amitié.
Et je vous promets de me juger durement si je me suis trompé.
Parlant de cuisine, voici à quoi ça ressemble quand c'est moi qui se met le nez dans la cuisine!
Le truc, c'est de mettre beaucoup de sauce Jack Daniels... |
Et de faire ensuite quelque chose qui ressemble à une saucisse! |
Ça va peut-être se gâter à la cuisson mais bon, on verra bien. |
J'y suis allée il y a déjà 5 ans et j'y retourne au début septembre.
RépondreSupprimerIl y a les deux côtés de la médaille...
Les Amish vivent réellement comme on le mentionne, malgré que certains s'équipent tranquillement avec un peu plus de technologie. Par exemple, on voit maintenant des Amish en voiture alors que leur moyen de transport traditionnel est le "buggy" tiré par des chevaux. Ils vont vraiment à l'école selon leur tradition, s'habillent vraiment comme on n'en parle, etc.
L'autre côté de la médaille, c'est que oui, il y a bel et bien un côté plus touristique...des fermes qui ont une boutique pour vendre leurs produits et qui attirent les autobus de touristes, le village Amish, les tours de buggys payants...
Cela dit, j'ai aimé mon expérience...moins traditionnelle que je m'attendais, mais les Amish vivent encore malgré tout selon leurs coutumes. Cependant, à part les endroits touristiques, ils ne sont pas particulièrement facile à trouver...on a virer un peu avant de trouver LA place ou on pouvait en voir...et rendu là, on se sentait VRAIMENT touriste qui prennent les Amish pour des animaux de cirque... Il est à noter en plus que les Amish n'aiment pas se faire prendre en photo.
Voilà mon expérience...j'ai tout de même hâte d'y retourné...mais nous ferons qu'un bref passage !
Salut Jessie,
SupprimerTon commentaire résume assez bien la situation. Et évidemment, il faut faire la différence entre Amish et Mennonites, qui ceux-là sont un peu plus techno, si on peut dire ainsi. D'ailleurs, je vais justement parler dans un prochain article pourquoi ils ne se font pas prendre en photo.
De notre côté, aucune difficulté à rencontrer des Amish en sortant des sentiers battus. Et non, nous ne nous sentions pas du tout touristes vis-à vis eux. Sûrement une question d'approche. Mais remarque qu'on ne se promène pas avec notre appareil photo accroché au cou, alors ils sont beaucoup moins méfiants et plus ouverts avec nous.
Merci pour le commentaire et bonne visite en Septembre! A+