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Pirates et Piraterie moderne

Selon CNN, les neuf premiers mois de l’année 2009 ont vu plus d’attaques de pirates que l'ensemble de l'année dernière. Et plus de la moitié de ces attaques ont été effectuée par les présumés pirates Somaliens, selon ce qu’a déclaré un groupe de surveillance maritime international.



L'augmentation des attaques a contraint de nombreux pays à patrouiller les zones à risques comme le Golfe d'Aden. «L'augmentation de l'activité en Somalie est la raison majeure de cette hausse, a déclaré Cyrus Mody, responsable du Bureau Maritime International, qui surveille les crimes reliés à la navigation.

Du 1er janvier jusqu'au 30 septembre, les pirates dans le monde entier ont perpétré 306 attaques, comparé à 293 pour l'année 2008, a déclaré le Bureau Maritime International.

Les pirates Somaliens ont été impliqués dans 54 pour cent des incidents de 2009. Ils ont lancé un total de 168 attaques, ce qui n’est pas rien.

La plupart d'entre elles ont eu lieu sur la côte est de la Somalie et dans le Golfe d'Aden, un itinéraire de livraison majeurs entre le Yémen et la Somalie.

Avec succès, ils ont détourné 32 navires et capturé 533 otages. 8 autres ont été blessés, 4 tués et un est porté disparu, a déclaré le Bureau.

Les pirates somaliens détiennent toujours quatre navires en attente d’une rançon avec 80 membres d’équipage comme otages.
Le gouvernement de transition de Somalie, qui a peu de pouvoir au pays, a été incapable d'arrêter les pirates -dont bon nombre sont basés dans les villes portuaires.

Il a invité l’Europe et les autres pays occidentaux à intensifier les patrouilles maritimes.
Les pirates d'aujourd'hui sont loin de l'image Hollywoodienne qu’ont leur connait, jambe de bois et tout le reste. Ils ont des lunettes de vision nocturne, des lance-roquettes et naviguent avec des appareils de positionnement par satellite (GPS).

De plus, de nombreux pirates ont été formés en tant que combattants ; d'autres sont de jeunes voyous enrôlés pour le travail et l’attrait de la piraterie moderne. Les experts disent que la plupart du temps, ils naviguent dans un navire-mère en attendant leur prochaine cible.

Lorsqu'ils trouvent une cible, les pirates montent dans de petites embarcations et se déplacent généralement en groupe de cinq à sept combattants lourdement armés.

Deux tendances récentes ont conduit à la hausse de piratage : la facilité d’accès aux navires naviguant près des côtes et l’attrait de la facilité occasionné par la terreur qu’ils inspirent.

Comme le commerce mondial est en hausse, de plus en plus de matières comme les carburants, les minerais et autres produits essentiels voyagent par navire, il devient donc intéressant de s’en emparer sans trop de risque. Quatre-vingt-quinze pour cent du commerce extérieur de l'Amérique, par exemple, s’effectue par les voies navigables conformément à l'administration maritime des États-Unis.

Cette cargaison est une cible facile pour les voleurs dans des pays qui manquent de ressources pour sécuriser leurs rives, tels que la Somalie.

Ceux qui ont suivi l'activité pirate disent qu’elle a commencé en Somalie dans les années 1980, lorsque les pirates ont fait valoir qu'ils visaient à arrêter la pêche illégale endémique et le dumping qui continue à ce jour au large des côtes de la Somalie.

Le piratage s’est ensuite accentué après la chute du gouvernement somalien au début des années 1990 et a commencé à prendre de l’ampleur après que les compagnies maritimes aient commencé à payer les rançons demandées.

Ces paiements, de dizaines de milliers de dollars au début, ont vite grimpés vers des sommes astronomiques pouvant atteindre des millions de dollars.

Avec les rançons qu'ils recueillent, les pirates peuvent gagner jusqu'à 40 000 $ par année. Selon les analystes, c'est une fortune facilement gagnée pour quelqu'un d'un pays pauvre. Pour d’autres, les sociétés qui acceptent de payer les rançons ne font qu’encourager la piraterie.

«Oui, les rançons ont probablement amené le piratage à devenir un peu plus endémique. Mais en même temps, du point de vue des propriétaires de navire, il n'y a aucun autre moyen pour obtenir la libération du navire avec l'équipage et la cargaison.»

En outre, d’autres zones de piratage ne devraient pas passer sous silence. Le Nigéria (20 attaques); la Malaisie 14 et le Bangladesh 12. On ne parle pas ici de faits anecdotiques mais bien d’un réel problème.

Pourtant, l’ère technologique dans laquelle nous vivons devrait aider à enrayer ce fléau. Reste à savoir si la volonté des autorités en souhaite autant.

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