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Travailler et mourir à petit feu: 2/2

Ah! Et que dire des offres d’emplois qu’on retrouve sur le marché. Je parle bien sûr des emplois ordinaires pour les gens ordinaires, comme vous et moi. Tenez, prenez cet emploi de messagerie, $1 000 par semaine! Wow! Mais vous devez fournir votre véhicule pour le transport des colis, de préférence un van… qui vous coûtera environ $450 d’essence par semaine. Ou cet emploi de livreur, camion fourni, 40 heures par semaine, salaire fixe de $400 par semaine, alors qu’en réalité vous ferez près de 50 heures par semaine. Votre taux horaire tombe en bas du salaire minimum… Pas de quoi tuer le veau gras!


Je travaille actuellement dans le milieu de l’éducation. Pour plusieurs, c’est un job de rêve: très bon salaire, 2 semaines de congé à Noël, 2 mois de vacances l’été plus les journées fériées et les pédagogiques, plus le fonds de pension de la fonction publique. Mais qui parle des directeurs enfermés dans leur bureau qui ne voit pas notre quotidien, des enseignants débordés donc frustrés et parfois aigris, des étudiants qui ne pensent qu’au prochain week-end en pitonnant sur leur IPhone, des parents qui jurent que leur enfant est parfait, des réunions après les heures de travail – donc pas payées, du travail à faire à la maison, … Il y a plusieurs années, on pouvait encore se valoriser avec la réussite de nos élèves mais aujourd’hui, ils obtiennent un diplôme même avec des échecs. Et on ne leur apprend plus rien, ils ont tout sur Internet. Au mieux, on verra passer un élève avec un potentiel exceptionnel sur 300 autres, au pire on devra en référer au psy, au travailleur social, … Le soir, on rapporte les faits à la maison, on partage avec notre conjoint car on a besoin de ventiler notre journée, on chiale, on rouspète, on pleure, on se décourage et on s’inquiète d’un élève qui a encore échoué notre examen. Il n’y a qu’un tout petit pas vers le burn out. Ouais, vraiment super comme job, n’est-ce pas?

Je ne me plains pas, je suis seulement réaliste. Le travail nous fait mourir à petit feu.

Alors, le travail, on fait quoi avec ça? On continue bien sûr, mais on travaille pour soi, pas pour les autres.

On s’organise pour que notre argent reste dans nos poches. On s’organise pour avoir une occupation payante qui nous procure du plaisir, qui nous valorise, qui nous permet de s’épanouir, d’apprendre, de découvrir de nouvelles choses, de mettre nos compétences de l’avant. Encore mieux si ce travail nous permet de bouger, de voyager, de se déplacer, de visiter de nouveaux lieux. Joindre l’utile à l’agréable, avoir des revenus et surtout, ne rien devoir à qui que ce soit.

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8 commentaires:

  1. (qwerty) Ou alors, on peut donner des cours prives dans une ecole prive ^^

    mais bon, le constat est vrai, certaines offres d'emploi vous coute plus qu'elles ne vous rapportent, d ou le fait que certains preferent garder leur smic que prendre ce genre de proposition... et d'une certaine maniere, je les comprends !

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  2. Salut Piotr!

    Le pire dans tout ça est que je travaille dans une école privée...!
    Si on fait le calcul de tout ce que nous coûte un emploi en termes de transport, de lunch, de vêtements, de stationnement, de matériel, etc, on constate en effet que souvent, il faut payer pour travailler. Un non-sens à mon avis.

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  3. un non-sens en effet... et purtant, on s'accoutume a cette routine. Mais autre debat qui n'a rien a voir avec le depart, qu'appelles-tu "eleve exceptionnel", c'est un eleve plus brillant que toi ?
    Car j'aurai plutot peur de faire cours face a un genie en herbe de cette trampe de mon cote...

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  4. Bonjour Piotr (merci pour ton blog)
    et bonjour à Martine, merci pour ce blog dont j'adore l'idée ! Longue vie je kiffe ^^
    Au plaisir et vive le voyage... de la vie !

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  5. Salut Piotr!
    Pour répondre à ta question concernant les élèves exceptionnels: ça ne veut pas dire que le jeune soit plus brillant qu'un autre. Je parle des jeunes qui ont ont du succès académique oui, mais qui en plus sont polis, respectueux, ambitieux et compétitifs (dans le bon sens), qui ont de grands projets d'avenir, qui sont optimistes, empathiques, plein d'humour et ouverts sur le monde qui les entoure. Crois-moi, c'est malheureusement rare de nos jours.
    C'est un jeune qui fouille, qui va au-delà des stéréotypes et des conventions, qui cherche à comprendre, ...
    En 10 ans, j'en ai rencontré deux.
    Les élèves en douance, les petits génies, c'est une autre catégorie et souvent, sans vouloir généraliser, ces élèves sont académiquement exceptionnels mais le côté humain est moins développé, moins sollicité, moins valorisé.
    J'espère que l'info est pertinente!
    À plus!

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  6. Bonjour Marjorie!

    Merci de ta visite et reviens nous voir souvent!
    T'as raison, vive la vie, vive le voyage de la vie!
    à bientôt!

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  7. Bonjour a tous les deux
    Je viens de lire votre texte Travailler et mourir à petit feu 1 & 2. Je suis en empathie totale avec vos constats et vos options.
    J'ai depuis longtemps le désir de changement de vie avec des rêves. J'avoue que ma situation de solibataire ne facilite pas l'énergie.
    Je vais lire avec attention les suites de votre blog. François de France

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  8. @François de France: Bienvenue sur Destination-Terre François et merci pour ton commentaire. En fait, il est vrai qu'il existe une incohérence entre la vie et le travail. Il m'est aussi inconcevable que globalement, nous acceptons cet état des choses.

    Heureusement, la bonne nouvelle, c'est qu'il nous est possible de faire la différence en tant qu'individu et tout ça en allant de l'avant et en croyant à nos rêves. Seul, à deux ou en groupe, c'est possible! À bientôt!

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