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Souvenir de voyage: le grand requin blanc


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Lors de notre passage à la Marina Del Rey de Los Angeles en Californie, nous avons eu la chance de rencontrer Burt, un sympathique marin qui nous a laissé flâner sur les quais de Fisherman’s Village, histoire de voir si nous aurions la chance d’apercevoir des lions de mer venir nous saluer près des quais. Mais cette journée-là, point de lions de mer en vue. Seulement des pélicans curieux de notre présence, dans l’espoir que Burt, comme à son habitude, leur fasse cadeau de quelques poissons.


Nous avons profité du fait que Burt, curieux de recevoir des touristes venus d’aussi loin que le Canada (en fait, pour lui le Canada semblait se trouver à l’autre bout du monde) pour lui poser quelques questions sur l‘endroit. Voici donc les moments forts de cette entretien. Comme vous le verrez, nous avons laissé les réponses de Burt en langue anglaise, histoire que vous puissiez vous faire une image de la saveur originale de ce marin typique made in USA.

De plus, Burt a fait le Vietnam. Il arbore un tatouage USMC sur l’avant-bras (United States Marine Corps) et une partie de lui semble être restée là-bas. Il nous a raconter quelques trucs en rapport avec la guerre mais nous nous en tiendrons à notre entretien de départ. De plus, il nous a donc demandé de ne pas le photographier de face. Ça porte malheur, a-t-il dit.

Sur cette photo, Burt tente de capturer un pélican pour lui retirer un sac de plastique qu'il traine autour de son cou depuis quelques jours déjà.

-Dis moi, Burt. Tu peux me dire pourquoi il y avait un hélicoptère ce matin qui survolait la plage de Venice Beach à basse altitude à environ un kilomètre de la rive et ce, jusqu’à Santa Monica?

-Don’t care about that, folks! This chopper belongs to the U.S Coast Guards. No problems.

-Il semblait surveiller un truc dans l’Océan? Il y avait même un bateau de la même couleur que l’hélico, appartenant à la U.S Coast Guards je suppose, et on dirait qu’il surveillait un truc sous l’eau?

Burt prend une pause et sort de la poche arrière de son jeans une banane qu’il épluche avant de l’avaler d’un trait. Il jette la pelure de la banane dans l’eau et les pélicans se jettent tous dessus avant de comprendre qu’ils se sont fait rouler une fois de plus par Burt.

-You talk about the chopper you saw this morning? demande alors Burt comme si nous venions tout juste de lui poser la question.

-Oui, l’hélico qui survolait la rive et du petit bateau de la même couleur.

-I know what you mean, now. I heard it on the VHF. A fucking white shark. That’s all.

-Un grand requin blanc? Ici?

-Yeah. Probably a big fucking one. They came near the beach sometimes. I don’t know why. Maybe they are hungry. Maybe not. U.S Coast Guards lead them until they clear the way.

Inutile de dire que dès ce moment, la musique de Jaws commence à jouer dans ma tête, et que Martine s’éloigne légèrement du rebord du quai.

-Il y en a beaucoup? Tu en as vu souvent?

-Sure! This way, twenty nautic miles (il pointe son index en direction de la mer) all around Catalina Island, you can see white sharks.

-Tu peux nous y amener?

Déjà, Martine fait non de la tête. Elle a horreur des requins, et il est hors de question qu’elle embarque en direction de Catalina Island. Mais, impatient, je demande à nouveau à Burt s’il peut nous emmener là-bas.

-Not today, folks. I must stay here for work.

-Tu en as déjà vu de tes yeux?

-For sure, folks! I fish them! I ate these fucking bastards!

-Et ils sont gros? Pas comme Jaws je veux dire (je n’ai pas pu m’empêcher de faire référence au fameux requin) mais il y en a des gros?

-As big as you, boy! Sometimes bigger than you! Dit-il en riant.

-Et ils attaquent les nageurs?

-They eat everything! Plastic, metals, tires, mens, womens, dogs... A friend of me lost his hand two years ago. He caught one while fishing and once the beast was aboard the boat, cut his hand just behind the wrist. That was a fucking messy blood party!

Du coup, se rendre à Catalina Island me semble moins intéressant. Et je n’ose pas demander à Burt la suite de l‘histoire. Il nous a parlé longuement de ces années au Vietnam (toujours avec la même verve poétique) et nous avons dû quitter au moment où un bateau s’est approché du quai et que Burt est monté à bord. Quand il s’est retourné, il nous a seulement dit de refermer la barrière derrière nous avant de rajouter:

-Maybe next time, folks! I’ll lead you to Catalina Island to show you some fucking white sharks!

Ainsi donc, lorsque nous repasserons à Fisherman’s Village (prévu sur notre itinéraire de l’an prochain) on pourra compter sur Burt pour nous faire découvrir quelques uns de ces fucking requins blancs....

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2 commentaires:

  1. Il pipoterait pas un peu le Burt?
    Ou alors c'est de l'humour... ça m'étonnerrai qu'il s'amuse à les pêcher.
    Le grand requin blanc est une espèce menacée et donc protégée dans l'état de Californie, et ce depuis un bon moment.
    Ceci dit, c'est bien dommage qu'il vous ai pas emmenés en voir.

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  2. Salut Anton. L'histoire de Burt est véridique. À savoir s'il enfreint la loi, ça reste à voir. Mais je crois que lorsque Burt parlait de pêche aux requins, il faisait référence à une époque plus lointaine. Bref, il aurait été plaisant de voir des requins blancs à Catalina Island, mais pour ma part, j'ai déjà eu l'occasion dans voir du côté de la Floride. Pas de très gros (2 à 3 mètres) mais quand même... Bonne journée Anton!

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